Archives de Catégorie: Fanette est super contente !!!

Le logiciel qui révèle les retouches : la fin des top models photoshopés ?

J’en étais là, avec Hana, à prendre un petit dej, mais je me permets une petite digression. A propos du gras. Et du sucré. Et du résultat sur notre corps et notre peau.

On a beau savoir comment ça fonctionne, il est toujours désagréable de ne pas ressembler à une super belle femme, pas forcément un top model, mais une femme avec un teint lumineux, pas trop de bourrelets disgracieux, ou de renflements cutanés ça et là.

Oui, on se dit qu’on s’en fout, on s’en fout complètement, on est libre, on est au dessus de ça – mais.

Elles sont partout, les femmes parfaites, dans le métro, dans la rue… Elles s’étalent en affiches gigantesques et se glissent dans notre regard sans même qu’on le remarque. On a beau ne pas y penser, notre regard enregistre machinalement ces corps fins, souples, déliés, ces peaux parfaites, lisses, lumineuses. En fait, chaque fois que nous (hommes ou femmes) de notre époque voyons un corps nu ou partiellement dénudé, il a été retouché. Nous ne voyons donc que rarement des corps nus réels (on ne voit que ceux de nos proches, et la plupart du temps – vous je ne sais pas – mais moi en tout cas – on les voit habillés). On peut donc régulièrement constater, quand on se voit soit même, à quel point on est loin des images que l’on voit.

Et on sait où se situe le mal (ou du moins on le croit) : d’une part, les mannequins sont maquillés ; et d’autre part, nous, contrairement à eux (surtout à elles), nous mangeons trop : le diable est dans les aliments, surtout le gras sucré. On s’en moque – mais on n’est tout de même condamnées, culturellement, à haïr le gras sucré….

Sauf si comme ma famille du côté ouest, on barbote dès potron minet dans le café au lait, le verre de rosé à 11 heures, avec un peu de saucisson, la rouelle de porc patates sautées à 13 heures et le chou farci au soir. Là, c’est autre chose, on a un autre système de référence, très médiéval, on vous trouve un peu maigre en 40, bien portante en 42 et 44. OK. Mais si on n’habite paris ? On fait quoi ?

Sauf exception (les Bridgets , par exemple, me l’ont confirmé sur twitter), on culpabilise plus ou moins. (Les Bridgets n’y pensent pas ; elles sont trop fortes ; je voudrais bien être comme elles).

Et c’est injuste, car manger est un plaisir, et sans se gaver de gras sucré, de toute façon on finirait pas être malade, c’est tout de même une belle perversion de notre société que de nous faire culpabiliser sur un plaisir, et de tenter à la place de nous vendre des produits allégés sans goût qui diminuent le plaisir de manger, quoiqu’en disent les pubs, dont les textes ne mentent pas moins que les photos).

C’est pourquoi cette nouvelle m’a surprise mais enthousiasmée : un chercheur en informatique, Hany Farid, associé avec un de ses élèves doctorant Eric Kee, a mis au point un algorithme qui permet de visualiser le nombre de modifications subies par une photographie.

Plus que de longs discours, vous pouvez voir les photos . C’est saississant et rassurant. Regardons Angelina Jolie. Elle n’est pas laide, sur la photo non retouchée, non, elle a juste l’air normale : son grain de peau est moins lumineux, mais plus réel.

De même cette femme a-t-elle juste l’air normale.

Plus rassurante et plus humaine, pour nous autres, que sa parfaite version rectifiée.

Sans compter ce qu’il y a d’humiliant pour toute femme, nous ou celle de la photo, à modifier sa propre image pour qu’elle soit plus conforme à un idéal qui n’existe pas. Et l’humiliation n’est que le point de départ : c’est humiliant, c’est traumatisant pour les jeunes filles qui ne sont pas conformes à ce canon (quasiment personne ne peut l’être), cela peut être source de comportements alimentaires destructeurs et d’une baisse de l’estime de soi.

Si vous voyions plus de femmes de ce genre, nous serions plus copines avec nos corps ; ils ne nous sembleraient plus imparfaits, mais parfaitement normaux. J’aimerais bien réussir à convaincre mes yeux que ces petits bourrelets et cette peau terne sont une norme, et non une malchance.

Ce qui nous permettrait de tremper, à l’occasion, les croissants au beurre dans le café sans plus de scrupules.

Alors, si ce logiciel pouvait contraindre la pub à moins tricher sur les photos. Si des modèles plus authentiques pouvaient être mis sous nos yeux à la place de ces corps aux plastiques invraisemblables. Si les images que les affiches du métro ressemblaient un peu plus à ce que nous sommes…

Ça serait bien, non ?

Il arrête de fumer à 107 ans !!!!

J’ai mis trois points d’exclamations !!!! C’est un test !!  pour voir l’effet que ça fait !! Avec des points d’exclamation, j’ai la pêche !

Mais j’ai l’impression de crier et, pour virtuel que ce soit, ça me donne mal à la gorge. J’arrête. Tendez l’oreille.

Bref. L’idée, c’était d’aborder le sujet de Johannes Heesters, un acteur et chanteur allemand dont on n’a jamais entendu parler, vu qu’on n’est pas allemand , sauf aujourd’hui. Aujourd’hui, on n’est pas allemand, mais on entend parler de lui.

Johannes Heesters a décidé d’arrêter de fumer.

Oui, mais il l’a fait par amour.

Et de surcroît, il a 107 ans.
Je ne sais pas où se situe l’info : probablement pas dans le fait qu’il arrête de fumer. Ça doit être parce qu’il le fait par  amour. Ou alors parce qu’il a 107 ans.

107 ans, c’est vrai, au point où il en est il pourrait continuer facile. Normalement, quand on fume, on se tape toutes sortes de maladies horribles, comme l’emphysème, par exemple, un truc affreux. Lui, il a fumé jusqu’à l’âge de 107 ans, et il s’est rien tapé. Ou alors si, mais il a guéri. Donc, fumer ne tue pas forcément. Enfin je dis ça, je dis rien. Et puis à 107 ans, sans vouloir aucunement être pessimiste face à un homme d’une telle vitalité, il doit commencer à se dire que…que un jour, il arrêterait définitivement de faire quoique ce soit, fumer ou autre chose. On n’est pas copain avec la mort dans notre monde, mais enfin, s’il y a bien un truc dont on est sûr quand on est vivant, c’est qu’un jour on ne le sera plus. Donc, Johannes fume jusqu’à l’âge de 107 ans, il n’en meurt pas le moins du monde, et néanmoins, il arrête  : c’est l’amour.

Voilà, ça y est, j’ai compris en quoi c’était beau et fou.

Et vous vous demandez qui est l’objet d’un tel amour ?

Sa femme, l’actrice allemande Simone Rethel. Une gamine de 61 ans.

Du reste, je me demande s’il n’y aurait pas des remarques désobligeantes à faire sur la différence d’âge, de plus de 40 ans.

Johannes, interviewé par Reuters sidéré, s’explique : « Je l’ai fait par amour, pour ma magnifique femme. Je devrais rester le plus longtemps possible auprès d’elle ».
Ils sont mariés depuis 1992.
Il paraît que Johannes Heesters est connu en Allemagne pour des rôles dans des films comme « Die Fledermaus » (La chauve-souris, 1946) et le film allemand « The Moon Is Blue » (La lune était bleue, 1953). Il a malheureusement coopéré avec le régime nazi mais s’en est excusé en 2008. Ouf. Un repentir tardif, mais ne jugeons pas, c’est un peu facile.

Robert Pattinson, t’aimé ou ne t’aimé-je pas?

JE CROIS QUE J’AI TROUVE LE SUCCESSEUR DE BRAD PITT DANS MON COEUR.

Ah, ça c’est une nouvelle qu’elle est bonne, hein?

Alors je vous situe.

D’abord il y avait Brad. Et certains disaient : mais voyons, Fanette, mais il n’est pas si terrible? Bé enfin? Ou alors ils disaient : ah non mais alors vraiment ça me fait peine de voir des filles comme ça (un mot désagréable) qui pensent qu’à des mecs comme Brad Pitt, c’est super nul et tout, t’as pas honte?

Ai-je honte? Attends, je me livre à une petite introspection rapide histoire de dégrossir le débat… Alors après analyse, j’ai un petit peu honte, c’est vrai c’est pas sérieux. Il y a des sujets plus importants que les garçons. Si, si. Mais les garçons c’est quand même drôlement sympa, hein…

D’ailleurs ça me rappelle que prochainement je vais parler d’un truc sérieux :  un de mes cinéastes préférés, dont personne ne parle, dont je répare ça prochainement, Nikita Mikhalkhov. (J’en parle maintenant, c’est pour faire teaser)(comme ça vous cherchez sur Internet, ça prépare le débat).

Donc, tout ça pour dire, j’ai un peu honte. Je rougis.

Mais peu.

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Les horloges de la mort

En août dernier, Tibo lançait, sur un coup de tête, une impulsion subite, une chaîne scénaristique.

Elle se propagea à travers toute une série de blog, telle une comète fendant fièrement les étendues intersidérales glacées de l’espace.

Au passage, elle a vécu grâce à ces blogueurs (dont moi, très contente de la chose) :

Tibo, Rade, Cat.0, Boris Shapiro , Fred, Ardalia, Musarder, Kitty, Fanette, Sebi, Aude, Janeczka, Caro, Ondine, Tisseuse, Pandora, Thierry Benquey et Pat de Bigorre.

ça fait 18.

Aujourd’hui, Tibo tente un bilan de cette chaîne, qui a donné naissance à une nouvelle, les horloges de la mort.

Vous pouvez  télécharger la nouvelle en PDF.

Bon, moi, je vais essayer un de ces quatre de la copier coller en intégral sur une page de mon blog.

En tout cas, je suis ravie d’y avoir participée, et je trouve que l’initiative de Tibo était formidable.

Je me trouve un peu planplan sur ce post, mais je suis glacée et j’ai froid, ça me gèle le cerveau.

Merci, Président !

Je ne me comprends pas. J’ai fini l’année plutôt morose, toutes ces affaires, ces chutes de la Bourse, les subprimes et Madoff m’ont agi sur le moral, à mon grand regret, je n’ai pas pu résister à une sorte d’angoisse, alors qu’en général je fais ça très bien : l’angoisse, c’est comme là peur, ça n’enlève pas le danger, ça ne résoud rien. Normalement, j’ai une stratégie pour me donner le moral : je lis un ou deux chapitres d’Alexandre Dumas, je m’oblige à chanter le matin (mal) (chanter : croyez le ou non, faites l’essai un peu pour voir : il est imposible de chanter et d’être triste, je crois que c’est un phénomène biologique : si vous avez la gorge serrée ou une tension dans le haut du corps, vous ne pouvez pas chanter : donc en vous efforçant de les faire disparaître avec quelques exercices respiratoires et vocaux tout cons, genre a-a-a-a-a, des vocalises ou un truc comme ça, et puis en chantant Frère Jacques ou A la claire fontaine, vous dissipez les stress légers ; si si), et je lis des blogs drôles.

Ben là j’ai continué à penser à la crise de 29, et je n’étais pas contente. Qu’en sait-on, hein? Les journalistes sont souvent ignares, donc quand ils disent « ça sera pire que 29 », ça peut aussi bien être vrai, que faux. On peut trouver des gens pour vous enfoncer le moral sous l’eau, avec de belles phrases et des raisonnements imparables, et d’autres (on sent le chef d’entreprise qui veut se la jouer I’m the boss en spéculation, je suis plus malin que toi tout le monde panique mais pas moi, le Brice de Nice de l’économie) qui t’expliquent finement que non, c’est le moment des opportunités (j’imagine lesquelles), il faut savoir surfer (et ceux qui savent pas, ils crèvent et puis c’est tout?), c’est le moment de vérité, c’est la redistribution des rôles, ne soyons pas défaitistes, et tout et tout. Même si je veux les croire, l’esprit qu’il y a derrière ces paroles me démonte, au final, plus encore.

Et puis le secours est venu de Nicolas Sarkozy. Et je lui dis merci. Le pauvre, personne il l’aime, mais moi si, en ce début d’année. Merci Nicolas. Tu m’as remonté le moral. Mais alors, complet.

J’ai regardé ses voeux. Si. J’étais chez des amis, et dans le tas, il avait un Garçon Sérieux, Responsable et Investi dans la vie économique et politique et tout et tout de notre riant pays. Il a voulu regarder les voeux en arrivant. Il s’est fait chambrer comme pas possible, mais la maîtresse de maison lui a allumé la télé de la chambre. (Des gens qui ont deux télés ; il n’y a que moi que ça épate, d’ailleurs ; je n’arrive pas à comprendre qu’on regarde la télé ; mais c’est un autre sujet). Donc il a regardé les voeux, genre debout, sourcils froncés. J’y suis allée, on était deux. En me voyant, il m’a dit un truc comme : « Tout de même!!! ».  Un peu comme la messe de minuit (à laquelle je suis allée aussi). Le Président parle, on ne loupe pas, par principe. Même si mon coeur se brise à chaque fois que Nicolas Sarkozy fait une déclaration, j’ai pu constater que l’éducation est un truc terrrible. Quand on se ne rebelle pas contre, on en est prisonnier, et moi, j’ai appris (mais sans qu’on me le dise) qu’il y a des choses qui se respectent. Je m’en étonne moi-même. Je suis d’un conformisme affreux, finalement, avant la pensée – je veux dire que c’est réflexe. Comment l’expliquez-vous? La fonction de président, je respecte, ça me fait toujours penser à Becket (de Jean Anouilh), une de mes pièces de théâtre préférée, et à ce favori du roi qui devient, presque à son corps défendant, défenseur de l’Eglise anglaise, uniquement parce qu’il est nommé aux fonctions d’archevêque de Canterbury. Dès qu’il a la robe, hop, il change de comportement. Ou alors, Chicot. Oui, Chicot. Ah, là il faut avoir lu La Dame de Montsoreau, d’Alexandre Dumas. Il est le fou d’un roi nul, mais il aime son roi, même s’il est nul, parce que c’est son roi et que personne ne l’aime.  J’ai toujours adoré Chicot.

Donc, j’étais là, honteuse, vu que Sarko était pas en odeur de sainteté chez les gens chez qui j’étais et que je n’aime pas ce qu’il dit à chaque fois qu’il parle, et je regardais Sarko, inquiète d’avance.

Il était en phase de prétransformation, c’est-à-dire qu’il semblait retenir son énergie et bouillir intérieurement ; c’est souvent le cas avec lui. On se demande s’il ne va pas exploser ou se transformer en Hulk, souvent, non? Et il a commencé je ne sais plus comment, mais alors, pas positif. Et là, pile poil au moment où il parlait, comme il était en train de dire, en gros, 2008 n’était pas facile, mais 2009 sera pire, alors que dernièrement, chaque fois que j’entendais des prévisions pessimistes, je me recroquevillais intérieurement, là, j’ai senti un poids s’enlever. Avec son air sérieux de papa qui t’explique les choses, d’homme qui voudrait avoir l’air, en train de pérorer sur des sujets dont on se rend bien compte qu’ils (les hommes politiques) ne les maîtrisent même pas autant que les Fremens ne contrôlent les vers des sables lorsqu’ils montent dessus (faut lire Dune pour comprendre), j’ai eu nettement l’impression qu’il partait dans son monde de baratineur qui se prend au sérieux, et que moi je restais là, tranquille, et que 2009, année féérique, me chuchotait à l’oreille :  » T’inquiète pas, il fait son numéro mais il pige que dalle, 2009 sera super, il se plante tout le temps« .

Je me suis sentie drôlement mieux. Sans compter qu’entre temps, tous les persifleurs, ou quasi, étaient venus dans la chambre et que ça se bousculait au portillon, donc je me suis retrouvée, non plus comme une pauvre nulle qui respecte la fonction présidentielle à cause d’Alexandre Dumas et d’Anouilh et qui suit le mec sérieux et rasoir qui veut regarder les voeux, mais comme la early adopter de la respect attitude, ou de la groupie attitude, on ne sait trop, mais early adopter. Ah ah ah. La maîtresse de maison a même ralé en disant qu’elle avait pas prévu de faire la soirée dans la chambre. Tout le monde est revenu dans le salon en faisant des commentaires remplis d’intelligence. Moi, j’étais juste de super humeur.

Merci, Président.

bonne année

bonne année

Je suis partie, je suis revenue, je repars (et je re-reviendrai).

Je souhaite à tous ceux qui passent une bonne année, comme il est d’usage, avec une série de cartes que j’ai trouvé ça et . En matière de carte, j’adore le classique et le culcul. Mais alors, j’adore. Cela dit, j’en envoie peu. Enfin voilà :

Bonne année à tous, à bientôt !

Un cours de cuisine en direct sur Second Life

Rendez vous compte? On peut suivre un cours de cuisine virtuel sur Second Life !?!? En direct.
N’est-ce pas super?

Les merveilles du web… C’est de l’interactivité à fort potentiel, pour moi. En même temps, vu ma cuisine… Mais peu importe, l’idée est sympa, et le contexte génial.

Vive Elles !!!

humeurdujour12

Un post court parce que je suis contente et j’ai oublié deux trucs. Et autre chose encore.

Je suis contente : Pénélope Jolicoeur, sûrement grâce au sapin, est troisième du classement Wikio !!! Vive elle, car son blog est super !!! Je ne vais pas renchérir sur une polémique, mais c’est une fille, les filles sont rares dans wikio, pourquoi, comment, c’est bien, c’est pas bien, etc.

Truc oublié numéro un : une autre blogueuse dessinatrice a illustré un bouquin, disons-le !!! Elle s’appelle Aurélie de la Pontais, et j’aime ses dessins. Ils sont mignons, frais, drôles, vrais. Comme ceux de Pénélope, mais autrement.

Truc oublié numéro deux : j’adore Isabelle d’Accro de la Mode. Sa façon de dessiner mais aussi l’esprit de ses dessins. Et pourquoi? Parce que son approche de la mode et des fringues me parle complètement, la plupart du temps. Ses dessins sont drôles, pertinents, avec une sorte d’humour tenté d’un snobisme pince sans rire que j’adore. Je ne sais pas si « snobisme pince sans rire » est l’expression appropriée, mais je me comprends. On dirait qu’avant d’aimer le mode, elle a été aux cours de cathé de madame de la Rochette, une matrone mère de huit enfants qui nous a tonitrué le cathé et qui me terrorisait (il m’a fallu dix ans pour réaliser que cette femme était en fait un clown, je l’ai compris en la revoyant il y a peu) jusqu’à ce que je supplie mon oncle de ne plus m’y envoyer… Ah, si j’avais eu l’esprit de la comprendre ! mais à huit ans, je n’avais aucun humour, je ne rêvais que de vivre cachée au fond d’un forêt… Alors que en la revoyant au marché avec ma tante il y a cinq ans, je me suis rendu compte qu’elle pratiquait une sorte d’humour noir catho très fin… Tiens, il faudrait que je parle d’elle…Pourquoi, finalement, Isabelle me fait penser à Madame de la Rochette?

Et enfin : il existe un site dans le web qui m’a attiré depuis longtemps pour des raisons totalement indépendante de ma volonté consciente : à cause d’un graphisme un peu avant guerre, de l’image de fond qui évoque les cartons à dessin et du mot Palimpseste. Car je suis une paresseuse/butineuse du web, oui, je l’avoue une superficielle, je vole sur les sites et souvent je les perds. Je suis infidèle et volage, et j’ai perdu retrouvé plein de site. Mais ce site-là ne m’a pas plu : il m’a parlé, et pourtant je lisais les textes avec une perplexité sympathique, sans comprendre.

Il y a peu, j’ai compris pourquoi ce site m’avait, de façon subliminale, attiré : la tenancière a mis en ligne des livres/dessins que j’ai lu par désoeuvrement (je déteste lire des textes et plus encore des livres ou assimilés) sur un écran. Et là j’ai eu un choc.

Ce sont deux histoires qui mériteraient d’être publiées en « beaux livres », en format un peu grand, genre BD. Ces deux histoires me font basculer dans un autre univers, il y a aussi bien les dessins, que le texte, et l’esprit du texte, qui ne ressemble à rien d’autre (et ça fait du bien), qui est unique et bien particulier. Tout de même, il y a du Jacqueline Duhême ou du Tistou les Pouce verts là dedans, mais pas totalement. Il s’agit de partir et de chercher. J’ai eu une révélation en voyant ça. Problème : on n’achète pas. Dommage, car il faut avoir ça en livre chez soi, pour, justement, rentrer dans le monde imaginaire.

Pour avoir aussi un choc en regardant les oeuvres de Sandrine, allez . (et approchez vous de l’écran pour bien voir et mettez-vous dans l’ambiance, passez de l’autre côté non pas du miroir mais de la page).

Or, Sandrine Brossel va publier prochainement une oeuvre chez Filaplomb. Je n’ai pas exactement compris de quoi il s’agissait (enfin si, si, j’exagère, c’est un livre sur les aventures d’une tache) , mais allez-y voir, pour suivre un peu l’évolution de la chose, et pour être prêt à l’acheter dès qu’elle paraît. Parce que le Web, à l’heure où l’on classe et l’on trie, où l’on passe devant les uns ou les autres dans des compétitions non nécessairement dépourvues intrinsèquement d’intérêt mais qu’il revient de replacer dans leur contexte somme toute étroit, ça doit pouvoir être ça aussi : non pas exclusivement l’étalage d’ego (et je ne dis pas cela contre les ego, dans la mesure où je dispose moi-même d’un ego) qui trouvent là un moyen de s’exprimer (et c’est très bien), non pas exclusivement les supports de la publicité de demain (et c’est très bien aussi), mais un moyen de se faire connaître pour ceux qui ne disposent pas d’autres moyens, aprce que l’on sait tous que les grosses boîtes de musique, éditions, etc contrôlent tout et qu’il n’est pas facile de les contourner.

(Si j’ai oublié un lien, me dire ; je suis débordée et pas concetrée en ce moment).

Eric Dupin gagne son procès contre Olivier Martinez

Et j’en suis bien contente.

J’en avais parlé .

Eric Dupin en parle ici, évidemment.



Cadavre exquis

J’ai été invitée par Krazy Kitty à participer à une chaîne scénaristique, dont le début m’enchante. En fait, j’ai écrit ma partie il y a longtemps, et puis, j’ai systématiquement remis le moment de la poster… Aie !!

J’en suis confuse. Sans Boris Shapiro qui m’a rappelé à l’ordre…

Cette chaîne a été initié par Tibo, puis Rade, Cat.0, Boris, Fred de Mai, Ardalia, Anna et enfin Krazy Kitty.

Alors… Le texte que j’ai du poursuivre est en gras.

Débit

Commençons. Bien que je ne sache pas vraiment par quoi commencer.
Nous étions un lundi quand ça s’est produit. Le 17 mars. C’était l’année de mes 34 ans.
Tout s’est passé si vite, et en même temps, comme au ralenti.
Voilà mon histoire… Toute mon histoire.

Je venais de déménager à Paris. Pas loin des Halles.
Ce jour la, l’interphone m’avait réveillé. J’avais éteint mon réveil pour profiter d’une grasse matinée bien méritée, après un week end chargé en déménagement. Mais apparemment mon nouveau facteur était matinal, et le colis ne pouvait pas attendre.

J’avais donc dû me lever, forcé et tiraillé par l’envie de reposer me replonger dans mes rêves. J’aurais pu, oui, ne pas ouvrir la porte. J’aurais pu me rendormir, succomber à cette tentation de l’oreiller. J’aurais pu… peut être même que j’aurais dû… tout aurait peut être été plus simple…

D’un geste rapide, j’avais enfilé un tee-shirt puis ouvert la porte en me tenant de travers, afin de ne pas montrer au livreur que j’étais encore en sous-vêtements. À son sourire moqueur, je compris que ma coiffure trahissait une nuit agitée. Exaspéré, j’avais signé le reçu, pris le paquet et claqué la porte sans lui adresser le moindre mot supplémentaire. Le colis devait peser dans les 2 à 3 kilos, guère plus, répartis uniformément dans un format de type « boite-à-chaussures ». Un colis classique, en somme. Celui qu’on imagine toujours dans les mauvais romans.

Ma curiosité aurait dû être éveillée mais un coup d’œil rapide à l’oreiller me rappela la seule priorité de cette journée pas encore ensoleillée : dormir. Dans un saut de l’ange disgracieux, je m’écrasais dans le matelas encore tiède de la chaleur de mon corps endormi tout en laissant tomber délicatement le paquet sur la moquette épaisse. C’est alors que je l’entendis pour la première fois.

Un petit bruit. J’avais pourtant la tête bien enfouie dans l’oreiller mais le petit bruit persistait. Un petit tic-tac de réveil, imperturbable, obstiné, irritant. Je me redressai et regardai sans comprendre mon radioréveil électronique. Ce n’est qu’à ce moment que, appuyé sur un coude et localisant maintenant l’origine du bruit, je compris l’équation. Le colis hermétique de papier kraft faisait tic-tac. Juste comme ça : tic tac… Un jour, je raconterai ma passion pour les films d’aventure.

C’est certainement ma passion pour Indiana Jones qui m’a fait me relever et saisir ce paquet très précautionneusement, certain qu’il s’agissait d’une bombe. J’ai vu défiler devant mes yeux non seulement ma vie, mais la liste de tous ceux qui pourraient songer à m’éliminer. La concierge, pour les jours où j’oublie de m’essuyer les pieds sur le paillasson. Mon compagnon de chambre à la fac, qui ne m’a jamais pardonné toutes les fois où je suis rentré trop tôt et l’ai empêché de profiter de la soirée avec sa copine. J’en étais à me demander si j’avais des livres de bibliothèque en retard, ce qui pourrait expliquer la vindicte d’une bibliothécaire ulcérée ou d’un lecteur impatient, quand ma compagne sortit de la salle de bains, un sourire et du dentifrice sur les lèvres. « Super, ils sont enfin arrivés !
– Chérie, éloigne-toi de ce colis.
– Mais enfin mon amour, tu perds la boule ? Lâche ça ! Ce sont les horloges de la mort que mon collègue entomologiste de Lyon m’a envoyées. Tu sais, les insectes qui bouffent le bois et font tic tac, je t’en ai parlé, non ? Je t’ai dit que je voulais étudier leur étonnante capacité de régénération… »

Ah non. Pas cette fois. Pas encore ! « Choupette, ma mignonne, je croyais qu’on s’était mis d’accord.
– D’accord ? D’accord sur quoi ?
– Ton boulot. A quoi ça sert que tu aies un laboratoire à l’université si c’est pour nous ramener des bestioles à la maison ? On avait dit le boulot, dans ton laboratoire, plus à la maison. C’était le principe même de ce déménagement !
– Laboratoire, laboratoire, j’aimerais bien t’y voir, toi, sur ce coin de paillasse…
– Des termites, qui plus est ! Des termites ! Dans la même pièce que la commode Louis-Philippe qui me vient de Grand-Mère !
– Des horloges de la mort, je te dis. Des grosse vrillettes. Xestobium rufovillosum. Rien à voir avec des termites ! Les horloges de la mort n’ont même pas d’ailes ! Et puis tu as vu la quantité de scotch, sur ce paquet ? Comment veux-tu que les bestioles s’échappent ? Je les amène avec moi au labo ce matin, ne t’inquiète pas.
– Tout de même ! Un paquet qui fait tic-tac ! Des ter… insectes bouffeurs de bois quasiment sur ma commode Louis-Philippe ! Du boulot dans notre appartement quasiment dès le premier jour ! Tu ne trouves pas que tu y vas un peu fort ?
– C’est-à-dire que… je préfère garder cette étude la plus… discrète possible. Et tu sais comment est la secrétaire, non, pardon, Madame l’Assistante Administrative… toujours à bavarder… ça pourrait être dangereux.
– Dangereux ? »

J’en avais le souffle coupé. Des insectes bouffeurs de bois dans la même pièce que la commode Louis-Philippe de ma grand mère – ET dangereux – ET je me devais de conserver un calme jupitérien? Jupitérien avant la foudre et l’ éclair, oui !

– Poupette, si c’est dangereux…

– Noooon, s’écrira ma compagne en se laissant gracieusement choir sur le bord du lit. Mon chéri, tu n’as rien à craindre. Non. C’est pas ça. Que je t’explique.

Elle prit un air de conspiratrice qui m’inquiéta.

– En fait, on a pas eu le financement pour le projet, Jean et moi, et donc on veut se lancer dans l’étude euh.. En douce. Non mais ces radins, tu comprends, si on fait la recherche, ils seraient capables de s’attribuer le mérite au labo, alors que le labo, il s’en balance.

_ Mais ça va pas? Tu vas faire de la recherche bénévole? En off? Je comprends rien, comment c’est possible?

Elle soupira.

– Si les animaux n’arrivent pas par la voie officielle, ils ne sont pas là officiellement, c’est tout.

– Mais on peut les voir? Chez vous? Dans votre labo?

– Pour voir, il faut chercher. Pour chercher, il faut émettre des hypothèses. Si l’administration du labo était apte à en émettre, des hypothèses, je ne serais pas en train de faire ce que je fais, je serais en train de recevoir mes crédits pour ma recherche, tu suis? S’ils sont cons c’est pas mon problème, d’abord on cherche, après, on voit ce qu’on trouve. Quand on aura trouvé, on verra ce qu’on en fait.

Et je passe le bébé à Sébi.