Mountazir Al-Zaidi risque la prison

Je trouve l’idée d’avoir jeté des chaussures sur Bush amusante, le geste symbolique ; je voudrais penser que ça ait servi à quelque chose (c’est-à-dire que je voudrais m’être trompée en trouvant cela un peu naïf et inutile), mais il n’en est rien. L’emballement autour, en fait, me gêne : Mountazir Al-Zaidi a obéi à une impulsion compréhensible, mais la façon empressée dont tout le monde en a parlé est peut-être un peu ridicule, car à l’époque, qui s’est soucié sur des conséquences que son geste pouvaient entraîner pour lui et sa famille. Bush avait même dit :“Voilà ce qui se passe quand on est dans un pays libre où l’on peut attirer l’attention sur soi”.
Un pays libre ?!? Dans la suite de mon billet, j’ai rappelé que la démocratie avait été promise à l’Irak, et je crois que nous pouvons parvenir à cette conclusion-là : la démùocratie est encore une promesse, le journaliste a été torturé, sa vie est menacée, il demande l’asile politique à la Suisse : l’obtiendra-t-il?
Allons nous autant reparler de lui, maintenant que le retour de manivelle de son geste naïf mais hautement significatif lui est revenu en pleine figure? c’est bien beau de parler, de commenter le symbolisme du geste, mais il risque 15 ans de prison, ou la mort si des illuminés s’en prennent à lui.
Doit-on rappeler qu’il n’a tué personne? Ni même blessé?
On en parle là, là et là, où, ailleurs (je veux dire, je ne lis pas tout).