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Amour et autres interrogations

Au cours d’une grande discussion avec Hana, je me suis posé plein de questions.

Hana prétend qu’elle tombe amoureuse maintenant, à près de 30 ans, comme quand elle avait 15 ans. Or moi, pas du tout. je tombe amoureuse avec tellement de précaution maintenant que c’est à se demander si je tombe amoureuse.

Mais plus généralement, quand j’étais plus jeune, je m’enamourais de plein de garçons pour des tas de raisons futiles mais formidables. Un regard, une inclinaison de la tête, un sourire. D’un autre côté, si un contre regard, une contre inclinaison, un contre sourire annulait le truc, je me désamourais in petto. Mais ma vie était somme toute papillonnante.

Et puis la raison m’est venue et il me faut une collection de regard, de sourires, d’inclinaison de la tête, de poignets (j’ai un faible pour les poignets – qu’est-ce que ça veut dire ?), de cous, pour que je trouve du charme. Après, j’observe, j’analyse. Des fois, tellement, que l’occasion passe.

Hana pas du tout, me dit-elle. Un regard, elle fond, elle flanche, elle résiste un peu et paf ! C’est la Religieuse partugaise. Résultat, elle est malheureuse comme les pierres (ou comme la Religieuse).

Tout ceci est fort ennuyeux, mais au delà de ça, j’ai l’impression que peu de filles autour de moi sont amoureuses comme quand on avait 15 ans.

Je ne sais absolument pas quoi penser de tout ça.

Suis-je trop matérialiste après avoir été trop folatre ? Hana est-elle une victime de l’amour ? Mes amies ou collègues sont-elles trop intéressées ?

Le mec sympa

Je n’avais pas trop d’idées pour le titre, hein, je ne sais s’il correspond au thème.

Figurez vous que j’ai décidé (et j’espère m’y tenir) de lire à nouveau des blogs. Et au hasard des liens, je tombe sur ce blog, un célibat au goût de Nutella, et un post dans lequel il faut dire en son âme et conscience, à supposer qu’on en aie, si on préfère sortir avec un mec mieux que soi ou un mec lamba, standard, physiquement moins bien.

Question étrange, mais pas tant que ça. En fait, il y a longtemps, j’ai eu une vague début de commencement de quelque chose avec un type que je trouvais super beau, rencontré à trois fètes de suite chez des copines (que j’ai plus ou moins perdu de vue maintenant). Le type était un inconnu (mais un bel inconnu) à la première fête ; un type déjà vu, à la seconde ; et on a discuté ; à la troisième, il est venu vers moi, et on a parlé, et il est visible que, non pas je lui plaisais, ce n’est pas ainsi que je décrirai le truc, mais il avait décidé qu’on sortirait ensemble.

Voilà ce qui s’est passé ; j’étais venue avec une copine sympa mais pas futfut qui me l’a joué « oh putain le mec trop canon t’as trop de bol » (et d’une) ; j’étais amoureuse de mon pote Gaël (qui est un petit con) (mais j’étais quand même amoureuse, je me demandais du reste pourquoi et je me le demande toujours, ceci est une autre histoire) (et de deux) ; l’assurance de ce type m’a illico donné des boutons et envie de gerber, il était clair qu’il était dans une logique où « je n’avais rien à lui refuser » (si je puis dire) parce qu’il était trop mignon ; et il l’était  ; et pas moi ; je ne me déprécie pas, je suis très bien une fois maquillée et habillée convenablement (ce qui est loin d’être toujours le cas), mais je n’ai pas un charme ni un physique à tomber à la renverse, soyons lucide.

Bref, ce type super mignon m’a fait horreur dès le début, surtout avec la fille qui roulait des yeux et disait « ah nan mais attends quoi mais nan mais arrête là tu peux pas faire ça » – je me demandais quelle mouche m’avait piqué d’aller avec elle. Enfin la mouche était connue, elle avait une voiture, et pas moi. Ça m’apprendrait.

Le type a d’abord été plein d’esprit et hyper attentionné tout en me racontant sa vie fascinante, puis, comme je l’a envoyé paître, une sorte de doute existentiel lui est venu et il s’est mis à s’intéresser à moi, ma vie, mon oeuvre. Ça semblait si téléphoné que plus il me parlait de moi, plus j’avais envie de le baffer. Son assurance, sa maîtrise du discours, sa gentillesse, tout sonnait faux et archi faux.

Or, la copine en question, celle avec qui je suis venue n’en a jamais démordu : je me suis dégonflé devant lui, justement, elle était convaincue que si j’avais eu cette attitude systématiquement décourageante, c’était que je le trouvais trop beau pour moi. Et moi, je trouvais qu’un mec comme ça, trop parfait, c’était forcément un type qui allait me diriger et me dire tout ce que je devais faire. Il avait commencé à s’intéresser à mon choix d’étude (quel objectif poursuis-tu en allant à Paris ? – je m’étais même demandé si mon oncle ou ma tante ne l’avaient pas payé pour que je fasse des études à 100 km de chez eux plutôt que de aprtir à la capitale).

Bref, c’est ça mon image des mecs trop beaux. C’est le seul que j’ai rencontré de ce genre. Tous les autres garçons que je vois, pour moi, LA règle, LE critère, c’est qu’ils soient sympas. Je ne sais pas comment je pourrais définir sympa. Mais si je ne case pas le mec dans une certaine forme de sympa, c’est cuit. Sauf Pierre-Henri, mais finalement, Pierre-Henri a été sympa – contre toute attente. (ou j’avais des préjugés… peut-être).

 

Donc il faut que le mec soit sympa, une forme de cool attitude, aimer la musique (mais pas le fan grave hystérique avec des goûts trop marqués), aimer la bouffe, pas d’horaires (mais un peu quand même, hein). Je vois ça dans les gestes, la démarche, le regard, la façon de s’adresser aux gens… Difficile à expliquer.

Les soldes

Les soldes.
Le savez-vous ? Ce sont les soldes.
L’avez-vous noté ? Ce sont les soldes.
Ne l’oubliez pas ! Ce sont les soldes.
Mais enfin, qu’est-ce qu’on peut en avoir à faire ? Quelqu’un peut me dire pourquoi il faut que les médias les suivent pas à pas ? Dépensera-ton plus (que l’année dernière) ? Dépensera-t-on moins ? Faut-il dépenser plus ? Faut-il dépenser moins ? Les soldes seront-elles bonnes ? Ne le seront-elles pas ? Tout ce que vous avez TOUJOURS voulu savoir sur les soldes sans JAMAIS oser le demander….
Aux dernières nouvelles, sachez-le, elles ont bien commencé. MAIS – attention, pas de fausses joies – elles pourraient mal finir, ou du moins ne pas être à la hauteur des espérances que d’aucuns ( les commerçants ? Les hommes politiques pour qu’on aprle d’autre chose que de la crise ?). La face du monde en serait changée. A tel point que ça vaut vraiment le coup d’aborder le sujet, vraiment…
Oui, on va faire les soldes, au cas où on trouverait quelque chose d’intéressant. Avons-nous besoin de la télé pour le savoir ? Ça nous fait quoi de savoir que la dépense moyenne par français est de 224 euros ou 244 ?
Je ne sais pas…. En tout cas je vais les faire, ce week end, samedi matin, demain matin, quoi, eh oui… Rien de plus fringant, rien de plus nerveux que ça. Je les fais par acquis de conscience (une bonne affaire qui trainerait….), mais je ne réussis pas à me motiver plus que ça.
Enfin, hier, j’ai acheté des collants en souhiatant bénéficier des soldes mais la paires choisie n’était pas en solde. Zut. J’ai regardé dans les paires en soldes, non, il n’y avait rien pour moi.
Avais-je besoin de collants ? Oui. Alors j’ai acheté. Dans ce cas-là, je me pose la question : est-ce que ça compte comme un achat solde ou pas ????

Le logiciel qui révèle les retouches : la fin des top models photoshopés ?

J’en étais là, avec Hana, à prendre un petit dej, mais je me permets une petite digression. A propos du gras. Et du sucré. Et du résultat sur notre corps et notre peau.

On a beau savoir comment ça fonctionne, il est toujours désagréable de ne pas ressembler à une super belle femme, pas forcément un top model, mais une femme avec un teint lumineux, pas trop de bourrelets disgracieux, ou de renflements cutanés ça et là.

Oui, on se dit qu’on s’en fout, on s’en fout complètement, on est libre, on est au dessus de ça – mais.

Elles sont partout, les femmes parfaites, dans le métro, dans la rue… Elles s’étalent en affiches gigantesques et se glissent dans notre regard sans même qu’on le remarque. On a beau ne pas y penser, notre regard enregistre machinalement ces corps fins, souples, déliés, ces peaux parfaites, lisses, lumineuses. En fait, chaque fois que nous (hommes ou femmes) de notre époque voyons un corps nu ou partiellement dénudé, il a été retouché. Nous ne voyons donc que rarement des corps nus réels (on ne voit que ceux de nos proches, et la plupart du temps – vous je ne sais pas – mais moi en tout cas – on les voit habillés). On peut donc régulièrement constater, quand on se voit soit même, à quel point on est loin des images que l’on voit.

Et on sait où se situe le mal (ou du moins on le croit) : d’une part, les mannequins sont maquillés ; et d’autre part, nous, contrairement à eux (surtout à elles), nous mangeons trop : le diable est dans les aliments, surtout le gras sucré. On s’en moque – mais on n’est tout de même condamnées, culturellement, à haïr le gras sucré….

Sauf si comme ma famille du côté ouest, on barbote dès potron minet dans le café au lait, le verre de rosé à 11 heures, avec un peu de saucisson, la rouelle de porc patates sautées à 13 heures et le chou farci au soir. Là, c’est autre chose, on a un autre système de référence, très médiéval, on vous trouve un peu maigre en 40, bien portante en 42 et 44. OK. Mais si on n’habite paris ? On fait quoi ?

Sauf exception (les Bridgets , par exemple, me l’ont confirmé sur twitter), on culpabilise plus ou moins. (Les Bridgets n’y pensent pas ; elles sont trop fortes ; je voudrais bien être comme elles).

Et c’est injuste, car manger est un plaisir, et sans se gaver de gras sucré, de toute façon on finirait pas être malade, c’est tout de même une belle perversion de notre société que de nous faire culpabiliser sur un plaisir, et de tenter à la place de nous vendre des produits allégés sans goût qui diminuent le plaisir de manger, quoiqu’en disent les pubs, dont les textes ne mentent pas moins que les photos).

C’est pourquoi cette nouvelle m’a surprise mais enthousiasmée : un chercheur en informatique, Hany Farid, associé avec un de ses élèves doctorant Eric Kee, a mis au point un algorithme qui permet de visualiser le nombre de modifications subies par une photographie.

Plus que de longs discours, vous pouvez voir les photos . C’est saississant et rassurant. Regardons Angelina Jolie. Elle n’est pas laide, sur la photo non retouchée, non, elle a juste l’air normale : son grain de peau est moins lumineux, mais plus réel.

De même cette femme a-t-elle juste l’air normale.

Plus rassurante et plus humaine, pour nous autres, que sa parfaite version rectifiée.

Sans compter ce qu’il y a d’humiliant pour toute femme, nous ou celle de la photo, à modifier sa propre image pour qu’elle soit plus conforme à un idéal qui n’existe pas. Et l’humiliation n’est que le point de départ : c’est humiliant, c’est traumatisant pour les jeunes filles qui ne sont pas conformes à ce canon (quasiment personne ne peut l’être), cela peut être source de comportements alimentaires destructeurs et d’une baisse de l’estime de soi.

Si vous voyions plus de femmes de ce genre, nous serions plus copines avec nos corps ; ils ne nous sembleraient plus imparfaits, mais parfaitement normaux. J’aimerais bien réussir à convaincre mes yeux que ces petits bourrelets et cette peau terne sont une norme, et non une malchance.

Ce qui nous permettrait de tremper, à l’occasion, les croissants au beurre dans le café sans plus de scrupules.

Alors, si ce logiciel pouvait contraindre la pub à moins tricher sur les photos. Si des modèles plus authentiques pouvaient être mis sous nos yeux à la place de ces corps aux plastiques invraisemblables. Si les images que les affiches du métro ressemblaient un peu plus à ce que nous sommes…

Ça serait bien, non ?

Lady Gaga est revenue…

Lady Gaga est revenue !
En effet, la star avait décidé de se taire sur Facebook et Twitter, en soutien à l’association Keep a Child Alive, jusqu’à ce que cette association réussisse à réunir 1 million de dollars de dons pour aider la recherche contre le sida.
Elle n’était pas la seule : Kim Kardashian, Alicia Keys, Justin Timberlake et d’autres devaient également se taire. Et il ne s’agissait pas d’un simple silence, s’il vous plaît : non, il fallait comprendre que ces stars avaient décidé de mourir virtuellement pour faire vivre un enfant.
On voit l’idée.
Enfin, on est rassuré, ils sont tous ressuscités.
Ce qui, au passage, nous rend méditatif sur la vie virtuelle. Ou la mort virtuelle. On imagine un monde où, si l’on n’existe plus virtuellement, on n’existe plus tout court… Ou bien, un monde où l’on peut avoir deux vies, l’une virtuelle et l’autre réelle. Les deux n’entretenant pas nécessairement de rapports.
Terrifiant ? Ou stimulant ?

Faustine

Je suis ce jour-là au café avec Faustine. Cela fait un bout de temps qu’on ne s’est pas vues, et l’idée m’effleure qu’il y a peut-être une raison logique à tout cela. Une raison logique qui serait : nous n’avons rien à nous dire. L’idée m’effleure, mais je la repousse, parce que ça me gêne, je suis devant elle : et nous étions amies, alors comment va-t-on ne plus l’être ? A quel moment commence-t-on à ne plus être amie avec quelqu’un ? Non, attends, avant ça même : arrive-t-il que sans raison, sans dispute sans rien, on ne soit plus amie avec quelqu’un ? A la limite, j’y penserai une autre fois. Pas là, je suis devant Faustine et j’ai envie de lui parler de mon souci, et de voir comment elle va réagir.

Autant vous dire que si je dois à la fois essayer de quitter Pierre-Henri et réfléchir à mes relations avec Faustine, on ne va pas s’en sortir.

Description de Faustine : elle est blonde et rose, et de plus en plus blonde et de plus en plus rose. Ce jour-là, elle porte une chemise blanche, manches longues – qui lui arrivent au milieu des mains, Isabelle – , un petit gilet bleu marine que je n’oserai jamais porter sinon on m’envoie direct chez le proviseur, avec une fine ceinture vernie rouge qui me plonge dans la perplexité, un jean, des chaussures en cuit d’homme et une veste longue genre dandy du 19ème siècle. J’oublie la coiffure impec – c’est-à-dire décoiffé avec mèche, mais le décoiffé avec mèche – et le collier fantaisie perles et autres.

Et que fait-elle dans la vie, Faustine ? Ah, voilà, c’est ce que j’aimerai bien savoir. Là tout de suite, elle est avec un sculpteur. Un sculpteur serbe, mais de nationalité italienne, et qui vit à Paris depuis des années. Il a un charme fou. C’était son voisin, je rougissais à chaque fois que je le croisais dans les escaliers de son immeuble tellement il était beau, mais elle, elle n’avait pas vu (qu’il était beau). Nan, pas vu, nan. Elle était amoureuse d’un autre, un, je cite « homme qui l’a beaucoup blessé ». Ça la rendait aveugle aux sculpteurs serbes. Et pourtant. Son sculpteur serbe est artiste et picole, mais sinon, il est extra, tendance Frère Karamazov en plus calme.

Faustine vit de l’argent que le décès de sa grand-mère lui a procuré en la rendant propriétaire d’un appartement qu’elle ne peut affectivement pas vendre, mais qu’elle peut louer, tape ses parents de diverses façons et fait des traductions en free lance. Je n’ai pas l’impression qu’elle travaille beaucoup, mais elle fait partie de ces gens qui volètent au dessus de leur budget, on a l’impression que l’argent n’existe pas. Moi, je compte mes sous et fais des enveloppe semaine 1 semaine 2, elle, mange des pâtes ou du foie gras selon une logiquement aléatoire.

Ce jour-là, devant elle, je porte lamentablement un jean et un t-shirt noir promotionnel, avec un pull à franges et un collier fantaisie. On ne parle pas du coiffeur, c’est la quatrième semaine que je dois y aller. A cause du pull à franges et du collier vaguement ethnique, j’ai l’air d’une baba cool sans goût. Je pense à tous les blogs de mode que je lis et je me promets de réfléchir à la façon de m’habiller, la prochaine fois, pour me sentir moins nulle. J’ai compris pourquoi les filles font des essais de fringues : comme ça, le jour où elles doivent s’habiller, elles y ont déjà réfléchi. Quand je dois rédiger une lettre, je fais un brouillon. Je dois faire des brouillons de tenues, ça m’évitera de me sentir nulle devant Faustine. Parce que là, j’ai bouquiné jusque par d’heure avec de me ruer dans la salle de bain et de filer à mon rendez vous.

Bref. Je suis devant Faustine, dont les doigts émergent coquettement de la chemise et qui me dit en prenant son thé avec autant de façons qu’une vieille anglaise :

(A suivre)

Les banques ne prêtent pas aux Français, mais les Français peuvent prêter à l’Etat

Pas si facile pour nous d’emprunter, mais l’état, qui n’a plus d’argent, emprunte.

Tout bête. Et moi, si je veux faire pareil?

Et ça se réunit, en costume, sérieux comme des Ministres, pour débattre des modalités, définir des priorités, trouver des pistes…

Et ça ne trouve pas de solution, mais ça va en trouver, des lapins sortent bien des chapeaux.

La « feuille de route est claire », a assuré François Fillon. Les dépenses d’investissement devront dessiner notre vision de la France de l’après-crise. «Il ne faut faire aucun contresens. Il ne s’agit pas d’une solution miracle à nos difficultés budgétaires. La dette publique devrait atteindre 77 % du PIB cette année. Bon, je fais un contresens si je compare le PIB à mes revenus et si je me demande si une banque me laisse m’endetter de 77 % de mes revenus annuels ?

(C’est une abstraction intellectuelle ; j’ai une mentalité médiévale ; je n’emprunte rien, ça me fait peur).

Quoiqu’il en soit, tout ça c’est du flou, du pipeau, du vent. On en parle on en parle, puis on va planquer le sujet sous le tapis et nous ressortir un de ces jours alors que tout sera décidé en fonction des fameuses priorités stratégiques, de le feuille de route, et de notre vision de la France de l’Après crise.

ça va se réunir avec partenaires sociaux, chacun va y aller de son baratin convenu, certains trouveront qu’ils ont obtenus des consensus prometteurs et se diront satisfaits et ça fera les titres des journaux de droite, d’autres raleront que les mesures sont décevantes et que le gouvernement fait rien que des conneries, et ça fera les titres des journaux de gauche. L’emprunt passera, le soleil se lèvera, le soleil se couchera, le soleil se hatera vers son lieu et c’est là qu’il se lèvera, vers l’endroit où coulent les fleuves, c’est par là qu’ils continueront de couler. Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n’est pas remplie.

Comme disait ma grand mère, il vaut mieux être riche et en bonne santé que pauvre et malade.

J’ai rencontré Carla Bruni !!!

Alors, tout de suite, ce n’est pas vrai, je n’ai pas rencontré Carla Bruni. C’est juste pour faire cliquer. Ce « je » n’est pas personnel, je me mets, toute frissonnante d’émotion, à la place des 5 lectrices de Femme Actuelle à qui l’inénarrable chance de rencontrer notre fabuleuse première dame a été offerte.

Mais j’ai été très, très intéressée par la rencontre. Bon, pas au point d’acheter Femme Actuelle (n’exagérons rien, mais je vais aller chez le dentiste, je crois, bientôt ; attention, nul mépris dans mes propos, je n’achète aucun journal, je les lis à la bibliothèque, mais je ne sais pas s’ils ont Femme Actuelle).

(Oui, à la bibliothèque, une forme de téléchargement légal, un truc du siècle dernier : tu ramènes chez toi et tu utilises ; c’est très artisanal mais c’est légal ; Paris est pourri de bibliothèques municipales ; pas très web 2.0, convenons-en, c’est mon petit côté XXème siècle).

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Homosexuels déportés : de la discrétion, s’il vous plaît

1. Un évènement récent : Toutes les victimes des camps nazis ne sont pas traitées à la même enseigne. Lors de la 64e Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, les homosexuels sont plus ou moins (et plutôt plus que moins) exclus des cérémonies.
Certaines victimes seraient-elles moins victimes? Plus légitimes?
Voir, ou .

2. Une citation :
Si j’admets qu’il y a 1 à 2 millions d’homosexuels, cela signifie que 7 à 8% ou 10% des hommes sont homosexuels. Et si la situation ne change pas, cela signifie que notre peuple sera anéanti par cette maladie contagieuse. À long terme, aucun peuple ne pourrait résister à une telle perturbation de sa vie et de son équilibre sexuel… Un peuple de race noble qui a très peu d’enfants possède un billet pour l’au-delà : il n’aura plus aucune importance dans cinquante ou cent ans, et dans deux cents ou cinq cents ans, il sera mort… L’homosexualité fait échouer tout rendement, tout système fondé sur le rendement; elle détruit l’État dans ses fondements. À cela s’ajoute le fait que l’homosexuel est un homme radicalement malade sur le plan psychique. Il est faible et se montre lâche dans tous les cas décisifs… Nous devons comprendre que si ce vice continue à se répandre en Allemagne sans que nous puissions le combattre, ce sera la fin de l’Allemagne, la fin du monde germanique.
Une autre : II faut abattre cette peste par la mort

Ces propos humanistes ont été tenus par Himmler.

3. Une autre citation, en face. Aimé Césaire.
Oui, il vaudrait la peine d’étudier, cliniquement, dans le détail, les démarches d’Hitler et de l’hitlérisme et de révéler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXe siècle qu’il porte en lui un Hitler qui s’ignore, qu’Hitler l’habite, qu’Hitler est son démon, que s’il vitupère, c’est par manque de logique, et qu’au fond, ce qu’il ne pardonne pas à Hitler, ce n’est pas le crime en soi, le crime contre l’homme, ce n’est que l’humiliation de l’homme en soi, c’est le crime contre l’homme blanc, et d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique.

4. Mon avis sur la question : à part un sentiment d’accablement, sur lequel j’ai tant à dire (pas sur le thème de l’homosexualité, que je connais mal, mais sur celui de la différence) que je ne dirais rien, une pratique sexuelle vieille comme le monde, transcivilisationnelle, et objectivement inoffensive (je ne dis pas subjectivement) ne devrait pas poser de problème particulier. Les blocages envers l’homosexualité sont donc internes. On en revient à l’acceptation de la différence. (A part dans certains milieux, je n’ai pas l’impression que l’homosexualité soit une norme).

Edit :
Edit :

Edit :
(Un lien qui marche? Je ne comprends pas, il marche chez moi).

Hadopi

Je relaie parce que ça résume parfaitement ma pensée, non pas mieux que tout ce que j’ai lu jusqu’à présent, mais plus intimement et personnellement en fait, vu mon passé de lectrice de SF. Du coup comme ça j’y vais de mon couplet sur le sujet, alors que ça fait deux mois que je tourne ma langue dans ma bouche dans l’espoir de sortir un truc pertinent et non pas redondant.

Citation :
La science-fiction sait déceler les germes de ces dérives dans le présent, car c’est bien du présent que rayonnent les avenirs possibles, et c’est au présent que se décide chaque jour le monde de demain.

La méfiance face aux nouveaux développements technologiques et aux changements sociaux qui en résultent, la peur de l’avenir et le désir de contrôle d’une société obnubilée par un discours sécuritaire… tout cela a déjà été abordé par la science-fiction, et s’il est une chose dont elle a permis de prendre conscience, c’est que les technosciences et leurs développements sont la principale cause de changement dans nos sociétés modernes. De ces changements en cours ou en germe, nul ne peut prévoir les retombées mais on sait aussi qu’élever des barrières ou des murs n’amène qu’à les voir tomber un jour, de manière plus ou moins brutale. Aussi, plutôt qu’interdire, la sagesse, mais aussi le réalisme, devrait inciter à laisser libre cours à la liberté d’innover et de créer. Le futur qu’il nous faut inventer chaque jour ne doit pas être basé sur la peur, mais sur le partage et le respect.

Du coup, je vais peut-être leur poser ma question. Ils devraient savoir.non l’espoir de sortir un truc intelligent